L'holocoste by Gunn James

L'holocoste by Gunn James

Auteur:Gunn,James [Gunn,James]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Science Fiction
ISBN: 2702406017
Éditeur: Le Masque
Publié: 1973-02-15T14:46:53+00:00


VIII

Il s’éveilla, non dans la confusion diffuse de la salle d’audience mais dans une cellule. La pâle lumière matinale filtrait à travers de hautes fenêtres à barreaux. Un oreiller lui chuchotait :

— Vous êtes un sorcier. Vous avez allumé un incendie… un incendie qui a détruit une université et les gens qui y vivaient… des gens qui étaient vos amis et qui ne sont plus que cendres. Vous êtes coupable. Vous êtes un incendiaire et un assassin et vous devez être puni.

Il y avait des barreaux autour de lui, ils servaient de murs et de porte. Sous lui et au-dessus de lui, du béton… mais Wilson avait l’impression que s’il sondait le sol et le plafond il y trouverait les mêmes barreaux gris et glacés.

Sa cellule faisait partie d’un bloc de cellules placées en étages et en rangs comme des maisons construites de cure-dents ; mais les cure-dents étaient en acier bien solide. Devant sa cellule il y avait un corridor et au bout du corridor un mur de pierre. Les hautes fenêtres barrées se trouvaient dans ce mur. Il était prisonnier dans une prison à sécurité maximum et n’avait pas plus de chances de s’en évader qu’un sorcier enchaîné dans un cachot de l’inquisition.

Il effleura l’étoffe rugueuse de sa couverture. Par-dessus le relent désinfecté des sols de béton il sentit, au loin, l’odeur du café. Combien de temps y avait-il qu’il n’avait rien senti d’aussi délicieux ? Ils lui avaient pris aussi cela. Il resta allongé sur sa couchette, écoutant l’oreiller et jouissant de l’odeur du café.

— T’es réveillé, hein ? dit une voix intéressée auprès de lui. – C’est la première fois que t’es réveillé.

Lentement, les paupières de Wilson se refermèrent.

— Ah, dit la voix déçue. – T’es pas réveillé. Mais si tu l’es, et que tu veux pas qu’on le sache, je veux te parler quand tu pourras m’écouter. Ils disent que t’es un sale savant, mais tu m’as pas l’air d’un mauvais type. T’es resté là à gémir et à parler en dormant et j’ai idée que t’es qu’un pauvre gars comme moi. Nous avons quelque chose en train, vieux, et si ça t’intéresse t’as qu’à battre des paupières.

Wilson demeura immobile, respirant régulièrement, écoutant son oreiller vindicatif. Ses paupières ne bougèrent pas.

— Je te blâme pas, vieux, dit la voix à ses côtés. – Pourquoi tu ferais confiance à quelqu’un ? Quand ils te ramèneront, peut-être… S’ils te ramènent…



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.